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mercredi 5 novembre 2014

Odaiba mon Amour

Le Japon, Pourquoi?

Comme toutes les personnes nées dans les années 90, j'ai découvert l'existence du Japon via la télévision et la diffusion d'animés par le "Club Dorothée".
(Même si à l'époque, je ne comprenais pas du tout pourquoi le visage de Nicky Larson se déformait dès qu'une jolie fille était dans les parages).
Mais ma passion ne remonte pas aussi loin.


Ce fut un peu plus tard, en classe de 6ème ou 5ème, et grâce à ma première connexion internet (je suis vieille, je sais) que j'ai vraiment découvert la musique et les séries japonaises.
Intriguée d'abord, par Malice Mizer et autres X-Japan (qui n'a pas manqué de faire une syncope en découvrant la coupe de cheveux de Yoshiki ou Toshi), follement amusée ensuite par "Excel Saga" ou "GTO".
A cette période là, le Japon me faisait l'effet d'un immense magasin de jouets où j'aimerais faire un tour pour m'offrir divers bidules et gadgets.
Au fil du temps, mon intêret s'est intensifié sans que je ne puisse vraiment me l'expliquer.
Un peu comme lorsque l'on tombe en amour avec une personne dont on se fichait royalement au départ (ce qui m'est déjà arrivée également^^)
Et puisqu'à l'époque, le Japon n'était pas encore la nouvelle grande mode adolescente (aujourd'hui supplantée par la vague K-Pop), j'avais bien des difficultés à satisfaire ma curiosité.
Tout était bon: du livre sur les Geishas ou l'Ikebana emprunté à la bibliothèque, du film Furyo (que j'ai vu et revu en Vostfr pour Sieur Bowie mais aussi pour le japonais) en passant par les rares hors-séries (onéreux) de quelques revues de géographie.

Puis j'ai découvert le mode japonaise à mes 15 ou 16 ans et ce, grâce à l'ouverture des sites consacrés au marché international (autant dire que le facteur me voyait souvent!)
Et le moins que l'on puisse dire, c'est que j'ai (presque) tout essayé: D'abord Indus/Punk Lolita pendant une très courte période, puis Gothic Lolita, pour enfin jeter mon dévolu sur le Sweet Lolita, Gyaru (et pas mal de ses dérivés).
Encore aujourd'hui, je n'ai pu me fixer réellement et me considère avant tout comme une femme-enfant.
Une farfelue qui explore divers courants pour s'enrichir des particularités de chacun en conservant toujours l'aspect innocent et candide de sa personnalité.
J'aime à arborer ses parures qui me font me sentir toute mignonne et joyeuse.

Je tentais également d'apprendre la langue.
Chantant les chansons en phonétique, les traduisant ensuite (j'ai gonflé toute ma famille avec "Au revoir" de Malice Mizer qui tournait en boucle), notant le moindre mot, kana ou kanji glané au fil de mes visionnages d'animés.
Ce fut donc tout naturellement, que mon baccalauréat en poche, je m'inscris en licence de langues étrangères appliquées Japonais/Anglais (LEA).
Grâce à des professeurs merveilleux (je garde un souvenir ému de ma prof d'écriture et de son accent charmant), j'ai pu apprendre à lire, écrire et à m'exprimer dans bien des situations du quotidien.

Ce fut donc pour la suite de mes études que je m'envolais, un beau matin du mois de Mai, pour Tokyo.
Quelques désagréments plus tard (Avion annulé pour cause d'orage sur le tarmac+référent de l'école qui ne peut plus venir me chercher à l'aéroport+ taxi qui me dépose en centre-ville à 20 minutes de ma GuestHouse+ pluie battante+ décalage horaire) je suis enfin parvenue à destination.

Résultat:
J'étais plus épuisée qu'euphorique et devais ressembler à un pauvre chaton que l'on aurait forcé à prendre un bain.
J'avais du mal à comprendre ce que l'on me disait, tout s'embrouillait dans ma petite tête.
"Veux rentrer à la maison! Snif! Le Japon ça craint en fait! Snif et double-snif!", Me suis-je même dit à ce moment-là.

Mais un emménagement et dix bonnes heures de sommeil plus tard, j'étais de nouveau positive, remontée à bloc, prète à découvrir ces terres qui s'offraient à moi.
C'est en allant faire quelques emplettes au combini du coin (7 Eleven) que je réalisais vraiment où je me trouvais.
Je l'avais fait.

"Prends garde à repérer l'emplacement de chaque magasin pour ne point t'égarer!", M'étais-je dis sur le chemin du retour.

Précaution superflue puisque 2 jours plus tard, je me déplaçais avec l'aisance d'une vraie japonaise (ou presque!).
Matsudô Station->Nippori->Yamanote->Takadanobaba

J'ai pu découvrir ce qu'aucun livre, aucun film n'aurait pu m'apporter:
Le chant du vent dans les arbres à Yoyogi
La saveur d'un kakigôri à la cerise
Les promenades à "l'aveuglette" (sans prévoir vraiment la destination)
Les gros matous qui baguenaudent paisiblement entre les minuscules dédales de Takeshita-Dori
Les sessions shopping et essayages à n'en plus finir au Laforêt Building ou au Shibuya 109
Les crêpes fraises-chantilly de chez "Angel Heart"
La conversation avec une petite mamie au comptoir d'un restaurant
La trouille ressentie dans le simulateur de tremblements de terre à la caserne d'Ikebukuro
Les bus à l'effigie d'Hachiko qui font la navette à travers Shibuya
Odaiba...pour toujours et éternellement
L'impressionant Sensô-ji
Les élèves Sud-Coréens de ma classe (je n'ai jamais rencontré de personnes aussi gentilles)
Les adorables maids qui distribuent des flyers devant la station d'Akihabara
Les enseignes dans un français estropié (café St-Tropez avec le lieu-dit situé à la place de Nice sur la carte de France XD)
Les énormes poupées Doreamon du supa de Matsudô
Les mandarines d'Okinawa, les "Kit-Kat" au thé vert
Les goûters entre copines chez "Baskin Robins" ou "Mister Donut"


Et les rencontres. Celles plus éphémères, qui se terminent en même temps que le séjour.
Et les autres, celles qui comptent.
Midori-chan (Tentôchu-Hime), aussi folle que je le suis. Amie, Manageuse, Confidente, Madame Fou-Rires-Pousse-Toi-J'ai-Peur-Des-Canards.
Et Toshiro, guitariste/bassiste/compositeur qui parle parfois trop

Bien sûr le Japon n'est pas parfait. Il ne ressemble pas à celui de "Love Hina", ni même à celui de "20th Century Boys" (et encore heureux!)
En somme, ce n'est ni un paradis, ni un enfer...juste un pays un peu à part.
Il y a des éléments qui me déplaisent, forcément, mais je ne suis pas là pour m'étendre sur des sujets plus sociologiques que sentimentaux.

Aujourd'hui, j'ai encore plus faim de voyages et de rencontres.
Et après Tokyo, c'est à Montréal que je poserais à nouveau mes valises.
Notre monde est si vaste, il y a tellement de gens intéressants à ses quatre coins, qu'il serait dommage de rester au même endroit.
Mais puisque le Japon n'a pas prévu de déplacer son archipel sur une autre planète (non?!), je sais que j'y retournerais bientôt.

Et peut être aurais-je un jour, mon petit appartement à Odaiba? Qui sait? 

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